Venant tout droit de la scène electrop hip hop française, Wax Tailor est un artiste jouant des mélodies oubliées pour les raviver et les rendre modernes. Avec « In The Mood For Life », le « Tailleur de Cire » s’affirme une fois de plus par son travail incontestable accompagné de Featuring explosants avec Charlie Winston, ASM, Charlotte Savary.. C’est à l’automne dernier que ce notre artiste eut clos sa tournée à travers le monde, avec pour finir en beauté, 4 dates exceptionnelles appellées « WAX TAILOR & THE MAYFLY SYMPHONY ORCHESTRA » accompagné par l’orchestre de l’Opera de Rouen. Époustouflant ! Aujourd’hui, il finit sa tournée au Népal & Inde avant de nous étonner à nouveau dans notre joli pays.
Interview de Wax Tailor
Mais qui est donc ce mystérieux homme au chapeau ?
Musicien depuis pas mal de temps, on va pas chiffrer (rires), qui a commencé avec un groupe de rap français « La Formule » au milieu des années 90, bercé par la culture hip hop à la base puis cheminement avec pas mal d’expériences au sein de plusieurs projet avec des chanteuses, dj’s.. puis arrive le projet Wax Tailor en 2002-2003. Une envie de tout mettre en commun, d’arrêter de tout morceler les choses. Un premier EP en 2004 « Lost the way« , un premier album en 2005 » Tales Of The Forgotten Melodies » suivi d’un deuxieme album en 2007 « Hope & Sorrow » et d’un autre en octobre dernier « In the Mood for Life « . Tu sais presque tout de lui !
Une préférence pour une de tes albums ?
C’est un peu comme demander à une maman qui est son enfant préféré.(rires) Non, c’est une réponse un peu facile que je te donne là mais plus sérieusement, musicalement je n’ai pas d’album préféré aprés sentimentalement c’est le premier car quand je l’ai fais je n’étais pas sûr qu’un jour je puisse en faire un deuxieme car commercialement on ne sait jamais vraiment ce que ça va donner donc tu y mets pleins de choses et ça donne au final un album plus personnel aprés je ne dis pas qu’il est meilleur, il est en tout cas plus intime..
Après le dernier album, je pourrais donner des bons points comme des mauvais. Il est surement le mieux produit, j’ai réussi à faire des choses que je n’aurai pas pu faire auparavant, globalement content de valider certaines choses.. enfin pour en revenir à la question, tous sont différents, je n’ai pas de préféré au final (rires).
Des influences ? Le trip hop parait il. Je me suis renseignée mais.. je vois toujours pas ce que c’est.
Je sais pas non plus (rires). Non mais blague à part le trip hop est un genre musical qui a été autoproclamé par certains journalistes on va dire dans la première partie des années 90 avec des groupes comme Massive Attack, des choses un peu confluantes du hip pop, de la soul, du jazz, de plein de bonnes choses comme ça. Le problème c’est qu’il y ait des album mythiques qu’on a catégorisé « trip hop » et 10 milles autres albums qu’on a catégorisé aussi « trip hop » et qui sont pour moi de la « lounge music » c’est à dire des trucs chiants, musiques d’ascenseur.. donc globalement je suis plutôt suspicieux sur les étiquettes comme ça après bon y’a des raccourcis et puis c’est important pour tout le monde de coller un petit peu à une réalité au niveau de la musique. Après quand je travaille avec Charlotte Savary, je veux bien qu’on me dise que c’est du « trip hop » mais après quand c’est un morceau avec Charlie, là on est dans autre chose. Mais bon, je crois qu’aujourd’hui je me sens vraiment libre au niveau de ces étiquettes, avant je me battais en disant « non c’est pas ça, non c’est pas ça » mais j’men fous en fait.. Au final c’est pas bien grave (rires).
En parlant de Charlie Winston, votre featuring a permis de faire écouter votre travail à des auditeurs sur des radios Pop/Rock l’été dernier..
Travailler avec Charlie Winston.. c’est vraiment que de l’humain. Je l’ai connu en octobre 2008, il était totalement inconnu et il s’est trouvé que j’ai pu écouter son disque avant qu’il ne sorte, on s’est ensuite parlé, et je lui ai proposé un titre et de ce fait on a travaillé ensemble. On a accroché dès le début. Ensuite pour parler de la radio Pop Rock, ça a été dur malgré ce qu’on peut penser car c’est sorti il y a un petit moment et ça ne parait pourtant que depuis peu. Donc c’est un truc à prendre à la légère, c’est aussi con de se dire » je m’en fous » que de se localiser dessus, c’est bon de voir qu’il y ait des retours mais je prends tout avec légèreté, et c’est parfait parce qu’après c’est malsain de se dire « Mais qui devrais je aller voir pour passer sur telle ou telle radio ? » (rires). Je voulais vraiment pas faire ça car ça aurait trop facile. Bon, après le titre je l’aime bien et je suis daccord avec toi qu’il ait fallu ça pour qu’on passe sur ce genre de radio!
Envie d’un nouveau featuring ?
Des centaines d’envies mais je suis assez attaché à l’idée de faire d’abord une matière musicale, je suis pas du genre à aller proposer quelque chose à un artiste sans avoir travailler avant. Le dernier en date.. là c’est un peu particulier car c’est dans le cas d’un live mais ça a été Keziah Jones pour lui proposer quelque chose sinon ça reste occasionnel, c’est vraiment quand j’ai quelque chose de précis en tête.
Y’a t-il des artistes plus agréables que d’autres pour travailler ?
Oui bien sur et c’est d’ailleurs compliqué car je suis comme tout le monde, un amateur de musique et donc fan de beaucoup de personnes et le fait de passer derrière la barrière, ça casse un peu le mythe parfois car tu te dis que tu le pensais pas comme ça humainement et sinon il y a de très bonnes surprises à l’inverse enfin.. comme dans la vraie vie quoi (rires).
Comme dans la vraie vie.. Tu penses donc mener une double vie ?
Oui, bien sûr, je pense qu’il faut trouver un équilibre. Un vrai exercice d’équilibriste d’être comme ça, sur la route. Je dirais qu’il y a un coté skyzophrénique à arriver sur scène, dans la lumière.. Après dans le quotidien, je suis pas vraiment quelqu’un d’exubérant, je suis tout à fait normal et je pense que c’est comme un personnage, un jeu sur scene mais une fois qu’on a retiré le masque, on redevient Monsieur tout-le-monde.
Et tu n’as aucun mal à cela ?
Ah non, non aucun. C’est naturel. Une fois sorti de la lumière, on revient dans le quotidien et c’est bon de pouvoir toucher aux deux de toute façon. Une double vie bien mouvementée (rires).
Des prochaines dates en France ?
Pour la scène en France c’est terminé depuis les dates avec l’orchestre symphonique en novembre à Lyon, Paris, Lille, et Rouen. Sinon ça sera 2012 !
Avant de nous quitter, un café ?
En général un expresso sans sucre avec un carré de chocolat, la petite douceur au milieu de l’amertume (rires).
Wax Tailor
Son site : www.waxtailor.com
Son myspace : www.myspace.com/waxtailor