Djedjotronic

« Dirty And Hard « , proclame l’un des morceaux parmi les plus récents et les plus percutants de Djedjotronic. Punchy et incisif, serait-on tenté d’ajouter pour définir le son de ce jeune producteur qui monte au sein de la galaxie électro française. Il élabore une techno soumise à de multiples influences : rock, hip-hop, house, bass music. Jérémy aka Djedjotronic a commencé sa carrière en duo avec Popof sous le nom de Wee-Kids. En 2007, il sort chez Level 75 son premier maxi solo, « Turn Off ». Un disque immédiatement repéré par les grands noms de la scène électro, dont Busy P alias Pedro Winter, le fondateur du label Ed Banger et ancien manager des Daft Punk. Ce premier succès lui permet de signer dans la foulée plusieurs remixes, seul (Motormark, Tiga, Birdy Nam Nam) ou en collaboration avec Busy P (Unkle, Das Pop). Djedjotronic a signé un nouveau maxi en 2009 et fait désormais partie de la prestigieuse écurie Boys Noize. En pleine ascension, on vous dit.

INTERVIEW DE DJEDJOTRONIC

« Djedjotronic », j’ai parfois du mal à prononcer ton nom de scène, faut avouer !
C’est pourtant trés simple ! « Djedjo »  est un surnom que me donnait des amis car je m’appelle Jérémy et « tronic » qui est une référence à « Technotronic », un groupe dance des années 80 que j’aime beaucoup. C’est plutôt old-school.

Parle moi de ta formation « Wee-Kids » qui était un duo des débuts avec Popof.
En effet, j’ai commencé avec Popof, il y a 4 ans. Et avec lui, j’ai fais mes premiers concerts en live qui ont été de supers experiences puis finalement nos chemins se sont séparés pour diverses raisons. Et nos tâches se variaient selon l’inspiration du moment parfois j’appuyais plus sur les mélodies et il finissait les morceaux. On n’avait pas de règle, on faisait tout à l’instinct, c’était cool.

En 2007, tu sors ton premier maxi solo  « Turn Off » qui a été immédiatement repéré par Busy P. C’est fou !
Plutôt, oui ! C’est là que tout commence pour moi. Par chance, ma maquette a atterri chez Busy P et ça a été un vrai tremplin pour moi. J’ai pu faire deux remixes avec lui et ça a fait un peu connaitre mon nom.. et de continuer les remixes avec des artistes comme Tiga, Birdy Nam Nam..

Techniquement parlant, tu es parti d’où en musique et tu prévois quoi ?
J’ai fais 10 ans de guitare séche puis il y a eu la rencontre avec la musique electro vers mes 15 ans. Ça a été une sorte de révélation. Le fait de tout faire tout seul, de jouer des parties rythmiques puis mélodiques et de fil en aiguilles.. Sinon, récemment j’ai acheté des synthés assez anciens pour la production, j’adore composer sur ces vieilles machines car on ne peut pas revenir en arrière, ça donne un cadre, il y a un vrai travail de recherche. Une fois enregistré, on a pas la possibilité de changer, c’est ce que j’aime. Sinon, en terme acoustique, j’aimerais bien enregistrer aussi mais on a le temps..

Tu penses que n’importe qui peut se mettre à la musique électronique ?
N’importe qui sans probleme et on peut même trés bien se débrouiller. Après le fait de faire la musique assez tôt permet de former une oreille mais t’as pas besoin de savoir lire une partition pour en faire, c’est sur et certain. Il faut juste de l’envie.

Comment ça se passe quand tu dois remixer un artiste ?
Ça depend, je fonctionne au coup de cœur. Le morceau doit beaucoup me plaire et si c’est le cas, je rentre en contact avec l’artiste. Mais sans te mentir, ce sont plus souvent des demandes que j’ai.. D’ailleurs je commence à me lasser pas mal des remixes et j’ai plus envie de commencer à me consacrer à mes propres sons.

Comment s’est passé ta rencontre avec le label Boys Noize Records ?
Bêtement et simplement sur Myspace. Je suis une pure génération de ce site (rires). En fait j’ai recu un mail d’eux où il me proposait de bosser pour eux et on va dire que j’ai été plutot chaud pour (rires).

Peux tu me parler de ton EP « Dirty & Hard » sorti en 2009 et ce qui a suivi ?
C’est en fait le premier disque sur ce label allemand, et j’ai collaboré avec un chanteur sud africain pour celui-ci. Donc c’est plutôt « Crossover » avec du rap sur de la techno, un truc comme ça (rires). Et le dernier en date est plus un retour à mes amours, techno, brut de décoffrage. J’évite un peu les mélodies, mais j’aime pas tourner en rond et le prochain sera différent encore !

Quels sont tes rapports avec les autres artistes de ton label ? Et tes tournées avec eux ?
Très bons ! Nous sommes comme une equipe de foot sans le côté vestiaire et chaussettes sales. C’est parfait pour tout te dire. On fait pas mal de tournée Boysnoize Records et de soirées comme à Pukkelpop et ça a l’air de plaire. Sinon je tourne seul pas mal en Europe du style Belgique, Allemagne, Portugal.. moins en France.

J’ai pu remarqué que  « Farandole » a pas mal de sonorités comme la soundtrack de Steak.  Mr Oizo est une de tes influences ?
Mr.Oizo est complètement une influence musicale dans ce morceau particulièrement et oui, on l’entend bien. D’ailleurs, c’est un des rares morceaux que j’ai fais il y a longtemps et dont je prends encore autant de plaisir à écouter. Je n’arrive pas à me lasser alors que je l’ai fais rapidement en une après-midi. Ça peut être une bonne leçon (rires).

Quels sont tes projets à venir ?
Je finis des remixes et ensuite j’ai bien envie de faire un maxi pour ce début d’année 2011, et puis je me laisse porter par mon imagination, je n’ai pas envie de me fixer de limites. Juste faire de la musique. Pour ce qui est des clips, j’en suis pas là.. j’adorerais mais j’attends le bon moment et je pense que c’est pas maintenant. Là, mon actu’ est de faire des dates le week end et la semaine je suis dans mon studio où je produis de la musique pour des artistes ou je fais des collabo’, enfin j’ai pleins de petits projets extérieurs à la musique « Electro Club » et je m’éclate bien. Sinon j’ai bien envie d’un featuring avec Prince (rires).

Un petit café pour finir ?
Bien volontiers, noir et serré s’il te plait !

Djedjotronic’s Myspace : www.myspace.com/djedjotronic

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