Avant-propos : l’article qui va suivre est basé sur des notes prises au jour le jour lors du Rock en Seine 2013. Les propos tenus, malgré l’impartialité et la bonne foi légendaire de son auteur, n’engage que lui.
14h15 : Entrée dans le festival par l’accès derrière la grande scène. L’espace presse est carrément agréable avec ses transats. France Inter prépare son plateau pour recevoir Team Ghost.
15h30 : Chance The Rapper balance la sauce sur la grande scène. En plus de manquer cruellement d’originalité, son mélange de Trip-Hop, de R’n’B et d’Hip-Hop ne fonctionne pas, surement dû à son flow complètement pauvre et vu des milliards de fois. Le public, peu nombreux, est pourtant sacrément réceptif. Joli hold-up de la part du ricain.
15h50 : J’arrive à la toute fin du show de Big Black Delta. Vraiment dommage parce que l’américain produit un son relativement intéressant. Un rock ultra électronisé (ou peut-être le contraire?), une batterie qui frappe fort et une voix habitée. Je regrette déjà mon lézardage sur les transats de l’espace presse. Chienne de vie.
17h01 : La vache, on vient de se faire violer sur la scène de la cascade. Et par quatre meufs. Savages a déployé artillerie lourde et s’est donné à fond malgré la chaleur étouffante. Leur post-punk sans aucune concession a frappé très fort. Shut Up électrise, She Will assomme, No Face extermine le semblant d’oreilles qu’il nous reste. Hein? Faut aller voir Team Ghost là? Sans repos? God dammit…
Crédit photo : Sylvère Hieulle
17h50 : Team Ghost vient tout juste de finir. Si le fait de jouer en pleine journée ne joue pas pas du tout à leur avantage aux vues des ambiances que le groupe propose, les antibois ont assurés un concert presque parfait. Les titres sont parfaitement interprétés (mention spéciale au morceau Team Ghost qui m’a carrément foutu la chair de poule), l’énergie déployé était à la hauteur de mes grosses attentes. A revoir de toute urgence.
Crédit photo : Sylvère Hieulle
18h44 : Patton et ses potes viennent de quitter la scène de la cascade. Et viennent de foutre une bonne branlée à tout le monde. Tomahawk en live est une expérience à vivre. Le public est maltraité pendant plus 50 minutes, à la merci des changements de tempo, des polyrythmies et des vocaux absolument PUTAIN D’INSANE de Mike Patton. Oui monsieur, même si l’âge moyen du groupe commence à être plutôt avancé, ça les empêche pas de te foutre des bonnes grosses calbottes dans la tronche.
19h43 : Mieux que 50 kilos d’afghan, plus hallucinogènes que 20 buvards d’LSD, plus revigorant que 10 rails de colombienne, Tame Impala m’a littéralement fait voyager pendant son set. Le choix des morceaux étaient parfait, le son savait se faire pachydermique comme planant et le passage ajouté sur Half Full of Glass of Wine m’a transcendé. Et je vous parle même pas de la reprises des Flamming Lips ou du grandiose final qu’était Apocalypse Dreams. Gros coup de cœur de la journée du vendredi. On va voir ce que donne Alt-J sur la scène de la cascade.
20h20 : Alt-J m’a pris la tête. Limite énervé. Parce que le potentiel est énorme, vraiment. Mais ça ne décolle pas, jamais. Les beaux passages sont noyés dans une niaiserie sans nom. Il confirme parfaitement ce que j’ai ressenti sur l’écoute de leur dernier album. Peut-être l’uns des groupes les plus sur-estimés de cette année. Et au vu du monde entassé comme des cons à la scène de la cascade, on peut parler du plus beau hold-up de cette journée du vendredi. Next.
Crédit photo : Sylvère Hieulle
21h04 : Quatre morceaux de Franz Ferdinand m’ont parfaitement suffit pour comprendre. Les écossais sont la parfaite machine de guerre en festival. Les morceaux sont dansants, joyeux, sans prétention aucune et, au final, on ne leur en demande pas plus. Le public est très nombreux devant la grande scène et saute à tout va. Du très bon divertissement de masse.
Crédit Photo : Nicolas Joubard
21h29 : Dans chaque festival, il y a toujours au moins une erreur de casting par jour. Non pas que les programmateurs soient mauvais (et très loin de là pour cette édition 2013) mais un groupe peut sortir d’excellents albums et faire des concerts à chier. The Pastels, par exemple, était une véritable torture. Plat, sans aucune émotion, des mecs sur scène qui donnent l’impression de s’en foutre et surtout ce chant ultra faux feront de ce concert la pire prestation live que j’ai pu voir ce vendredi.
00h00 : Hanni El Khatib vient de déposer les armes. Si on oublie les deux gros bourrés qui ont faillit bouffer une bonne mandale dans la gueule, le californien et son backing band ont fait explosé la scène de l’industrie pleine à craquer. Du rock ultra root teinté de blues qui prends tout son sens dans la sueur. Je repars avec des courbatures, des jolies hématomes mais surtout le sourire jusqu’au lèvres de m’être éclaté comme un gamin.
Crédit photo : Sylvère Hieulle
00h09 : Rapide passage devant Paul Kalkbrenner pour sortir du festival. En fait, c’est un mec qui lève tout le temps les bras, sans jamais toucher ses machines et jouant derrière un fond digne des plus moches animations du premier Windows Media Player.
Top 3 des meilleurs concerts du Vendredi
01 – Tame Impala
02 – Team Ghost
03 – Hanni El Khatib
Un immense merci à Ephelide pour l’accréditation et à toute l’équipe du Rock en Seine. On se retrouve demain pour le compte-rendu de la journée du Samedi !
Vous pouvez lire le compte rendu de la journée du samedi ICI
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2 réflexions sur “Compte rendu du Rock en Seine : Journée du vendredi”