L’arrivée à maturité des Arctic Monkeys

Un peu plus de deux ans après le décevant Suck It And See, les Arctic Monkeys reviennent avec « AM », leur cinquième album, dont la production a une nouvelle fois été assurée par Josh Homme, le célèbre leader de Queens of the Stone Age. Le titre de cet opus, qui est en fait rien de plus que les initiales du groupe, montre qu’il s’agit en quelque sorte d’un essai éponyme, à travers lequel les quatre gars de Sheffield semblent s’identifier. Do I Wanna Know ?, présentée au grand public au mois de juin dernier, ouvre parfaitement la galette avec son riff hypnotique et son chant latent. R U Mine, parue le 27 février 2012, est également très efficace. One For the Road laisse une place plus importante au chant de Matt Helders, qui se mêle parfaitement à celui d’Alex Turner. Audacieux. Arabella, dessinée par une bonne ligne de basse et de lourds accords de six cordes, est sans nul doute influencée par Black Sabbath. I Want it All pourrait très bien figurer dans la discographie de Queens of the Stone Age. N°1 Party Anthem est une ballade efficace, un peu dans la trempe de Cornerstone. Mad Sounds, calme elle aussi, nous fait penser à du Beatles modernisé. C’est certainement l’un des morceaux les moins intéressants. Fireside, et sa guitare acoustique, ne sort pas du lot non plus, malgré un passage instrumental assez prenant. Le single Why’d you only call me when you’re high est simple, mais efficace. Sa structure guitare/basse/batterie n’a rien de révolutionnaire, mais cela aura le mérite de ne pas polluer les ondes radio avec des samples électroniques inaudibles. Snap out of it, un peu jazzy, montre que les Monkeys ont pris de la maturité. Knee Socks est certainement la meilleure chanson de cet opus. Lancée par une ligne de basse drôlement efficace et couronnée par un efficace refrain, c’est une vraie réussite. Sans oublier les chœurs parfaits de Josh Homme. I Wanna Be Yours, qui rappelle un peu Only one who Knows, dans une version plus hip hop, clôt, comme à l’accoutumée, un album des Arctic Monkeys de manière posée.

Globalement, si le côté indie et agressif qui caractérisait les Monkeys n’est plus de rigueur, la bande d’Alex Turner fait preuve de maturité et d’une certaine maitrise sur cet opus, qui mélange les voix et les influences. Le style n’a rien de révolutionnaire, et même s’il ne comporte pas d’hymnes comme Dancing Shoes ou I Bet you look good on the dancefloor, AM vaut réellement l’écoute, voire l’achat.

Les Arctic Monkeys seront présents à Paris les 7 et 8 novembre prochains, au zénith de Paris. Pour ceux qui tiennent à s’y rendre, et qui n’ont pas encore leur place, un seul conseil : dépéchez vous, puisque la première date affiche complet.

Note : 4/5

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