Pour cette année, le Sumo Festival a présenté une soirée SumoRock avec un très joli line-up. Report d’une soirée intimiste et réussie.
Pour ma part, la soirée débute avec BRNS. Le nom me parlait déjà pas mal mais je peux vous assurer que depuis ce soir, vendredi 25 octobre 2013, je sais très exactement qui ils sont. C’est avec une ouverture énergique et colorée que BRNS entre sur scène pour leur première date toulonnaise. Les bruxellois n’ont aucun mal à réveiller ce public si difficile à conquérir, et qui se laisse pourtant définitivement séduire. Par sa voix incroyable, le chanteur qui est aussi batteur charme largement ces demoiselles tandis que les autres membres jouent avec brio des mélodies entraînantes. Et quels morceaux ! De vrais tubes, des titres à succès sans l’ombre d’un doute. Chaque morceau a son thème, son charme, sa personnalité. Leur plus est sans aucun doute le fait qu’ils utilisent un grand nombre d’instruments divers et variés, du xylophone pour le côté enfantin en passant par de l’orgue pour les moments dit solennels, des maracas ou encore de l’harmonica. En bref, BRNS, ce sont des mélodies et des sonorités qui te prennent aux tripes, qui te retournent… un ensemble harmonieux et sublime. On aurait envie de les comparer à des grands mais pour un groupe si prometteur, on leur laissera juste la chance d’être BRNS. Authentique, atypique, et magique.
Vient le tour d’Hyphen Hyphen. C’est assez compliqué, car j’avais eu énormément d’échos à leur sujet sans jamais les avoir vu en live. Et après le concert de BRNS, pour ma part, c’était soit ça passe, soit ça casse. Alors comment expliquer mon ressenti tout en restant polie et courtoise ? Nous dirons juste que je suis littéralement restée sur le cul. Voilà, c’est l’expression idéale pour résumer la situation. C’est comme en guerre, qu’ils arrivent sur scène avec des marques sur le visage et sur le corps. Le visuel est là, parlons maintenant de la prestance ! Pour résumer, c’est dynamique, dansant, ça donne envie de sauter dans tous les sens, ça réveille et c’est communicatif. De l’énergie purement positive se dégage de ces quatre musiciens déjà très doués et à l’aise avec leur public. Ah, ce public toulonnais ! A vrai dire, je n’ai jamais vu de toute ma vie le Zenith Oméga de Toulon dans cet état pour un groupe de ce registre. C’est de l’inédit à ce niveau là, mais c’est compréhensible parce que bon dieu ! Que leur musique sonne juste ! C’est tout un art. La voix de la chanteuse est divine, passant des graves aux aiguës avec une telle fluidité… du talent à l’état brut. La bassiste a une classe folle, le batteur met littéralement le feu et le guitariste a ce petit côté introverti qui ne laisse pas indifférent. Aucun membre n’est laissé sur le carreau, ce qui donne un aspect complémentaire et qui est sans doute une des clefs de leur succès. Ce soir là, ils jouaient la dernière date de leur ancien live et nous ont fait le plaisir de présenter un prochain titre qui sortira sous peu. Nous pouvons d’ors et déjà vous prédire que ça sera un tube. Ah, ces Hyphen Hyphen ! Ils s’amusent sur scène comme de grands enfants, et nous font partager toute cette bonne humeur en bêtes de scène. Vous savez, il y a quelque chose d’exotique chez eux qui ne s’explique pas. La tribu Hyphen Hyphen, c’est finalement une bombe à retardement qui t’explose au visage… avec virtuosité.
C’est au tour d’Anoraak de rentrer sur scène. En fervente amatrice de new-wave et de disco-house, ils sont donc pour moi la petite perle qui clôture cette soirée. Dans une atmosphère intimiste, le talentueux nantais accompagné de ses deux acolytes nous font découvrir en live le tout nouveau « Chronotropic » sorti ce 21 octobre et successeur de l’incontournable « Wherever The Sun Sets ». Après quelques années où je ne les avais plus croisé dans le sud, ce fut un plaisir de les retrouver pour s’évader littéralement le temps d’un concert. Le show visuel aux rayures blanches et noires illustrent parfaitement ce nouvel album en véritable crossover électronique et instrumental. C’est dansant, fluide, léger, le tout possèdant de nombreuses influences electro-pop. Sa voix se pose un peu plus dans les graves que dans son précédent album et le trio nous emporte comme à son habitude dans un univers à part . Et quel doux plaisir lorsque ces derniers ont joué « Try Me », en vrai petit retour en arrière dans ce passé haut en couleurs. Pour finir, nous avons eu droit à un morceau des plus prenants, le bassiste quittant son instrument pour rejoindre Anoraak aux synthés. Moment magique, solennel et retournant. Alors oui, « Summer is Over » mais avec Anoraak, on a toujours un peu de ce rêve californien qui nous suit, même en automne.
En somme, une très bonne soirée comme on en vit rarement par ici. C’est pourquoi je propose qu’on aille tous pleurer chez les organisateurs du festival pour qu’ils remettent ça au plus vite ! Partant ?
Une réflexion sur “SumoRock 2013 : Soirée intimiste et réussie avec BRNS, Hyphen Hyphen et Anoraak.”