L’interview café avec Elephanz !

Après le live-report du concert d’Elephanz, retrouvez l’interview inédite du groupe autour d’un café.

C’est le temps d’un café que nous rencontrons Jonathan et Maxime Verleysen d’Elephanz, compositeurs et interprètes des fameux titres « Time For A Change » ou encore «Stereo». Ces derniers proposent une pop légère aux mélodies ultra-efficaces, qui rappelle immanquablement les Kinks, les Pixies et même Bowie. Pour la sortie de leur premier album, les leaders d’Elephanz nous font honneur. Rencontre avec l’un des groupes nantais les plus british du moment.

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Pourquoi avoir appelé votre groupe « Elephanz » ?

Jon : En fait, ça sonnait pas mal, le truc c’est qu’on venait de créer une page Myspace…

Max : De toute façon, tu peux leur faire de la pub, c’est mort ! (rires)

Jon : On a donc buté sur le nom groupe. En deux minutes, on s’est décidé et puis visuellement, ça sonnait bien et ça faisait une petite référence à Gus Van Sant et son film « Elephant ».

Max : Et on ajoute l’indispensable Z de Zorro !

Jon, avant Elephanz, tu avais sorti un disque de Slam « Si j’étais sympathique », comment en es-tu arrivé au style d’Elephanz avec Maxime ?

JonCa fait longtemps que je n’ai pas écouté ce disque ! (rires) C’était une période ou je ne prenais pas autant de plaisir à écrire, j’aimais beaucoup arranger les chansons, les jouer. Mais pour l’écriture avant c’était pas ça. Quand j’ai commencé avec Maxime, j’ai pris beaucoup plus de plaisir en écrivant des chansons en anglais, des chansons plus pop !

Au début, vous souhaitiez faire seulement faire de la musique sur internet, n’est-ce pas ?

Max : Et nous avons échoué ! (rires)

Jon : En fait, nous avions d’autres choses en tête à l’époque et nous ne nous prenions pas trop notre groupe très au sérieux. C’était la période aussi où la musique explosait sur internet et où nous nous imaginions rester bien planqués chez nous à simplement partager nos sons à tout le monde. Mais tu n’échappes pas à la scène !

Vous venez donc de Nantes. Une ville qui semble dingue par le nombre d’artistes qu’elle regroupe comme le collectif Valérie, College, Pony Pony Run Run et bien d’autres. Vous êtes comme une grande famille à Nantes ?

Jon : En réalité, nous n’avons pas trop de potes mais nous connaissons bien les gens de Valérie, ou encore Pégase parce que notre bassiste joue avec eux… Nous avons aussi un peu connu les Pony Pony Run Run mais ils sont partis vers autre chose. Tu as aussi Beat Torrent qui nous a remixé donc nous nous sommes rencontrés à l’occasion mais on est assez casaniers avec Max…

Elle a une aura musicale cette ville, non ? Il est fou de voir le nombre de groupes qui en émanent !

Jon : Je pense que c’est un peu la même chose qu’en Angleterre, il y a beaucoup de pluie donc ça file le spleen, le blues… alors que concrètement ici dans le sud, nous n’avons pas le temps de faire de la musique ! Il fait beau, on a envie d’aller à la plage et de ne pas rester chez soi (rires).

Max : Tu peux apprendre « No Woman No Cry » à la rigueur à la guitare sur la plage !

Jon : Sérieusement, la ville est vraiment tournée vers la culture et ils mettent tous à disposition pour que les groupes aient des salles où jouer, des studios… Au moins les premières étapes ne sont pas totalement infranchissables et il y a quelques festivals sympas aussi dans le coin donc c’est facile d’aller les démarcher.

Max : La force de Nantes, c’est qu’elle fonctionne avec tous les groupes de la Bretagne et Jean Louis Brossard nous fait honneur avec les Transmusicales par exemple !

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Travailler avec son frère, ça apporte une certaine symbiose au sein du groupe ou c’est plus conflictuel à la Oasis ?

Max : Si nous n’étions pas frères, nous ne nous entendrions pas aussi bien. Et si nous ne nous entendrions pas aussi bien, nous n’aurions pas fait ce groupe ! Donc c’est clair qu’à l’origine, il y a une compréhension, un pardon !

Jon : C’est vrai, forcément nous nous connaissons bien donc nous avons à peu près les mêmes réactions au même moment, c’est drôle mais par exemple les gens ont les « sent » pareils. Du coup, ça permet d’aller vite et puis c’est un grand plaisir !

Max : Nous avons la même sensibilité parce que nous nous sommes forgés ensemble à écouter les mêmes choses depuis petits et c’est très utile pour composer parce que tu n’as pas peur de proposer quelque chose d’idiot, ça reste ton frère.

Du coup, vous composez que tous les deux pour Elephanz ou les autres membres du groupe participent ?

Jon : C’est un plaisir que nous nous réservons, nous le gardons jalousement parce que le groupe est basé sur ce plaisir d’écrire tous les deux et ça restera toujours comme ça je pense. Nous  nous sentons moins à l’aise dans la création avec les gens même avec nos amis. Quand tu composes, tu as besoin d’être comme dans un cocon. C’est comme quand tu joues au échec et que quelqu’un te regarde, tu ne sais plus jouer. Et bien pour nous, si tu fais rentrer quelqu’un d’extérieur à Maxime et moi, dans notre phase de création, on bloque.

Max : Ça s’appelle d’ailleurs la proprioception. Quand tu es en présence de quelqu’un, tu vas automatiquement avoir une pensée de son avis en plus de ta pensée de création, ce que tu n’as pas quand tu es tout seul. Donc deux frères, c’est parfait, on arrive à être transparents.

Nous avons remarqué qu’il n’y avait qu’une chanson en français dans cet album.

Max : C’est un incident, c’était spontané. Ce n’est pas notre habitude d’écrire en français mais c’était la dernière qu’on a écrit et on l’a bien aimé. Elle a été composée comme une autre sauf qu’ici le sens des paroles nous est arrivé directement sans passer par une traduction. D’ailleurs c’est comme pour « Time For A Change » sauf que c’est en anglais (rires). Mais ça nous est venu directement ! D’habitude pour les paroles, on se pose à la terrasse d’un café, et on fait de la poésie sous contrainte parce qu’il faut respecter la mélodie, les pieds et la sonorité. Autant pour « Time For A Change » et « Je n’ai jamais », le mot d’ordre a été spontanéité.

Vous avez des coups de cœur en ce moment ?

Jon : Mon vrai dernier coup de foudre même, ça arrive très fort et ça va être difficile de les détrôner mais je suis ouvert à toutes propositions, c’est le dernier Vampire Weekend. Le truc c’est que je ne sais pas trop mettre de la musique sur mon portable et j’ai que leur album du coup… (rires). Je les ai mis lors d’une manipulation dont je me souviens plus les étapes, du coup il n’est pas détrôné dans mon portable en ce moment. (rires)

Max : J’aime bien Alt-J sinon j’ai découvert sur le tard Benjamin Biolay. Après j’ai des coups de cœur par chansons, pas forcément par artistes.

Vous avez des projets à venir ?

Jon : Nous allons ressortir l’album le 28 avril ! Une nouvelle édition « Deluxe » avec quatre nouveaux titres et nous allons aussi tourner partout en France dont une date à la Cigale. Nous avons fait beaucoup de studio, beaucoup de chansons et nous allons maintenant nous reposer sur scène (rires).

Est-ce que vous aimez le café ?

JonOn aime beaucoup le café, c’est un rituel important quand on se retrouve au moment de la composition. On a une machine à capsules, c’est devenu une vraie façon d’accueillir Maxime quand il vient chez moi. Si vous voulez tout savoir, Max le prend noir, et moi très sucré !

> Elephanz
> Live Report d’Elephanz

La version deluxe « Time for a change » sortira le 28 avril : pour le pré-commander c’est ici .

Les prochaines dates d’Elephanz :

02/05/14 : FESTIVAL les Giboulées // Le Creusot
22/05/14 : Poste à Galène // Marseille
23/05/14 : Passagers du Zinc // Avignon
24/05/14 : FESTIVAL Changez d’Air // St Genis les Ollières
30/05/14 : FESTIVAL Imaginarium // Margny Les Compiègne
08/06/14 : FESTIVAL Papillons de Nuits // St Laurent de Cuves
11/06/14 : LA CIGALE – PARIS

 

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