Rencontre avec Lio du duo liégeois « Le Prince Harry » !

Ils savent se faire entendre (et même écouter!) en France et c’est une salle parisienne bondée et ravie qui accueille ce fameux soir de janvier un groupe au nom royal, « Le Prince Harry  » . Mais qui que sont-ils dis donc ?

Ce duo belge un tantinet énervé arrive directement de Liège et nous propose une mixture dont ils ont le secret, de l’electro synth punk aux mélodies entêtantes (mais que oui !) et des guitares cinglantes accompagnées de la voix de Lio qui tirent incontestablement vers le garage. Rencontre avec l’une des têtes pensantes du groupe, Lio !

Question peu banale pour commencer. Comment définirais-tu ton groupe en quelques mots ?

C’est un duo synth punk, avec des influences cold wave et garage. L’idée principale c’est l’énergie. On adore communiquer un sentiment d’électrochoc, de transe sauvage.

Un problème ou bien un amour fusionnel avec la principauté royale anglaise ?

Ni l’un ni l’autre. On a aucune affinité avec notre homonyme à sang bleu. LPH c’est l’acronyme de Litres Par Heure. Comme c’est un nom qui craint grave, on a cherché a garder les même initiales. Je te passe les précédentes idées. Le Prince Harry, ça sonnait. Il y a aussi une histoire de renard et de gondole mais ça serait trop long à expliquer.

Le Prince Harry

Il y a encore peu de temps, vous aviez un batteur. Maintenant vous avez une boite à rythmes… Alors ! Batteur ou boîte à rythme analogique pour LPH ?

Les deux ont leurs avantages. Pour le moment, vu que la formule machines marche super bien, je suis très excité par la boite à rythme et toutes ses possibilités. C’est un moyen de se renouveler aussi, ça nous a donné un bon coup de fouet. On a failli arrêter après le départ du batteur, puis en mai 2015 on a tenté un timide retour sur une tournée allemande. Ça a super bien fonctionné et à notre grande surprise, il y avait plein de monde qui attendait de nous voir à Berlin et Leipzig. Depuis c’est la gloire.

Vous avez pour projet d’intégrer un nouveau batteur ?

Non, pas pour le moment, on a vraiment envie de continuer dans cette voie, mais qui sait un jour ou l’autre…

Le Prince Harry Duchess Says

Vous avez sorti un Split-LP avec Duchess Says. Comment s’est passée la collab’ ?

On a partagé l’affiche avec DS à Bruxelles il y a quelque temps. C’est notre pote/graphiste/label Elzo Durt qui organisait cette soirée. On s’est bien entendus et pendant une de ces afters mémorable chez lui, Elzo a profité de leur état second ou de leur accent canadien ou de la qualité de “It’s Getting Worse” (sorti en 2012 sur Teenage Menopause) pour leur vendre l’idée du split. Il a fallu un peu de temps pour que ça se mette en place mais on est hyper fiers du résultat.

Avec tout ça, tu arrives quand même à avoir du temps pour Komplikations et Tache. Tu es sur-humain en fait ? Partage nous ton élixir de jouvence !

C’est un cocktail secret qui fait vivre jusqu’à 70 ans. Sérieusement, j’adore jouer dans des groupes, je ne comprends pas qu’on puisse avoir envie de faire autre chose. En avoir 3 ça permet d’être toujours dans au moins un projet super dynamique quand un autre s’essouffle ou prend une pause. Question agenda, c’est un peu tendu, mais j’y arrive.

 Lio Prince Harry

LPH à DOUR ! Comment c’était ?

Chaud, étouffant, de la lave. On a joué l’après-midi. Sans déc il devait faire 40 degrés, les gens étaient écarlates et affalés sur le sol. Bon pas tous. Mais une après-midi ensoleillée, c’est pas notre terrain de prédilection.

Et… C’est un mythe cette histoire de drapeau belge brûlé sur scène ou vous aviez envie de faire passer un message ?

Non, c’est vrai. J’en avais allumé deux. Un sur la tête de ma guitare et un autre sur mon synthé. Le problème c’est que c’était ces petits drapeaux avec une paille en plastique en guise de mat. Elle s’est mise à brûler et à fondre. Donc je devais arrêter de chanter et souffler dessus pour éviter un véritable incendie sur scène. C’était le 21 juillet, jour de fête nationale et cette année là c’était aussi le jour de l’intronisation de notre nouveau roi: Philippe (oui, en Belgique il y a un roi que personne n’élit, qui vit dans un palais et qu’on envoie serrer des mains en Chine et en Arabie saoudite – pays auquel on a vendu pour 400 millions € d’armes produites en Wallonie l’année dernière). Donc il y avait ces petits drapeaux belges partout à Dour.

Le Prince Harry Dour

LPH @ Dour

Il faut savoir que le drapeau national a une connotation différente en Belgique et en France. Pour beaucoup de belges, ça évoque l’unité nationale (par opposition à la division Flandre/Wallonie), le chocolat, Tintin, les moules, la bière… Un truc sympa quoi. Je voulais juste rappeler que c’était surtout pour moi le symbole d’un état à l’histoire courte mais pas glorieuse (regarde ce qui s’est passé au Congo) et qui était déjà à cette époque pré-attentats en train de ronger nos libertés, d’organiser le contrôle et l’expulsion des migrants, de durcir les lois pour les chômeurs et les artistes ou encore de faciliter la vie aux multinationales qui engrangent des bénéfices de gros porcs. Dingue.

Le Prince Harry

Aurais-tu quelque chose à dire à tes confrères belges de musique ?

On devrait pratiquer l’échangisme linguistique. Je joue beaucoup plus souvent en Allemagne ou en Hollande qu’en Flandre. Mais ça commence à changer (du moins pour nous).

Quelles sont les bonnes nouvelles à venir ?

Alors des tournées, des dates des dates et des dates qui seront bientôt annoncées sur notre bientôt nouveau site! On doit enregistrer un nouveau truc en juin. Ça sera imparable.

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> FB LPH

> Crédit Photos : Christophe Bonamis

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