Que ne fût pas ma joie lorsque j’appris que les Growlers sortaient un nouvel album pour fin septembre.
Les puristes diront que depuis l’album « Chinese Fountain » sorti en 2014, nous les avons perdus et ils n’auront pas entièrement tort. Cependant, j’avais un brin d’espoir de retrouver le groupe californien de l’époque de « Are You In or Out » (2009) ou même « Hung at Heart » (2013), petites pépites musicales.
Et voilà, la nouvelle. C’est Julian Casablancas, frontman des Strokes, qui aurait produit le quatrième album des Growlers, « City Club » , sur son propre label « Cult Records » . Je suis étonnée à cette annonce voire désemparée. Non pas que Julian Casablancas soit un mauvais artiste, vraiment, mais Julian Casablancas des Strokes. Tout est dit.
Grande inspiration, le single « City Club » est en ligne. Première écoute.
Cela serait mentir de dire que je n’ai pas été extrêmement déçue dans un premier temps. La musique est trop propre, c’est trop clair, ce n’est pas le bordel organisé ou voire seulement talentueux des Growlers.
D’ailleurs, faites un test qui vous brisera le coeur à vous, ô -peut être- fans des Growlers ! Imaginez que ce n’est pas Brooks Nielsen qui minaude dès les premières secondes mais plutôt Julian Casablancas qui pose sa voix sur le titre. Résultat ? Ouais, c’est bien un titre des Strokes, rien d’étonnant. Nous en arrivons vite à la conclusion que le reste du groupe est totalement effacé. En vrai, c’est top mais c’est pas eux.
Alors, d’accord. Nous reprochions avec « Chinese Fountain » qu’ils ne se renouvelaient pas et que nous avions seulement droit à un album vide et sans cachet mais avec cette nouvelle sortie, nous passons du tout au tout. Cela serait triste de juger l’album entièrement sur le ressenti de ce titre donc je ne m’avancerai pas trop d’autant plus que la grande optimiste qui veille en moi y croit encore. Si, j’vous le jure.
Et là où il ne faut pas se mentir, c’est que clairement « City Club » est un hit. Un de ces hits que tu détestes aimer mais dont le refrain se retrouve à te trotter dans la tête toute la journée. C’est peut être ce qu’ils cherchaient au final…