Wassup A$ap ?! Quand Rocky vient battre Goliath.

Pour mon premier article, je viens vous vendre une style musical jusqu’alors jamais abordé dans ces murs: le Rap US.

Stéréotypé, banalisé, mal-mêné par l’intelligentsia, le Rap us est pourtant le style musical qui rapporte le plus dans le monde entier depuis ses vrais debuts avec le groupe mythique RUN DMC. Mais en presque 30 ans, le « Rap Game » Us a bien changé. Divisé, diversifié, musclé, revendiqué puis valorisé, le Rap Us est aujourd’hui une foire immense de styles variés et peuplés de singularités plus intéressantes les unes des autres. Ce soir, je vous invite à faire un focus sur un artiste que vous avez surement entendu parler par son talent et sa montée en popularité impresionnante depuis 2011: Rakim Myers a.k.a. A$AP Rocky.

Le monsieur qui s’agite dans de la fourrure en buvant du Don Perignon avec un bonnet « Comme des FuckDown » c’est A$AP Rocky, 25 ans, natif d’Harlem et prêt à rafler tout sur son passage avec son talent et son art. Pourquoi « A$AP » ? Pour « The A$AP MOB« , son crew d’amis cofondé avec A$AP Yams et où tous les membres ont un pseudonyme commençant par A$AP (« Always Strive and Prosper », « Assassinating Snitches and Police », ou encore « Acronym Symbolizing Any Purpose » , à vous de choisir la signification). « We have all you want in the A$AP MOB« .

A$AP Rocky a vu le jour au yeux du monde entier par sa première mixtape « LiveLoveA$AP », sortie le 31 Octobre 2011 (un vrai cauchemar pour le Rap Game Us) et encore disponible en téléchargement gratuit par ici. D’une qualité rare, extrémement bien produit, c’est pour moi la gabarit type d’une première mixtape: 16 titres représentatif du personnage de par ses influences (Three 6 Mafia, Wu Tang Clan, Run DMC, Mobb Depp, des références Pop 90 et le Chopped & Screwed) et où les défauts techniques sont compensés par la puissance du produit final.

Après le succès de sa tournée et sa signature chez Sony, Rocky débarque en ce début d’année avec son premier album « Long.Live.A$AP », qui a malheureusement leaké 1 mois avant sa sortie. Dans cet album, on y découvre un Rocky, comme j’aime appeler ce genre d’album, « déjà dans le futur ». De très bonne collaborations avec des beatmakers talentueux (Hit-Boy, Clams Casino, Soufien3000 et Skrillex…) mais aussi des featurings à faire pâlir le Billboard Hip-Hop: 2 Chainz, Drake, Kendrick Lamar, réunit sur Fuckin’ Problems (excelent second single de l’album) et un 1Train emmené par Joey Bada$$, Yelawolf, Danny Brown, Action Bronson, Big K.R.I.T. et encore Kendrick Lamar (revelation de l’année avec Rocky, mais je vous en reparlerai). En ce qui concerne l’expérience amenée par l’album, je suis emballé par la disposition des tracks, prod’ légères mélées à des titres éfficaces, le mélange marche, mais on se voit vite refroidi par le 1Train, beau titre mais pas emballant, et le Jodye. Un petit mot sur Wild For The Night, produis par Skrillex utilisant son remix de Goin’In des Birdy Nam Nam et le, désormais célébre, sample « I’m going wild for the night, fuck being polite » de Teki Latex. La prod’ est simple et sous exploitée, il faut dire aussi que le titre a été produit pendant la période coup de coeur du petit Sonny pour les Birdy… Ce track aurait été bien il y a 6 mois.

Pour conclure, A$AP Rocky est une révélation de 2012, affirmé en 2013 et qui apporte de la fraîcheur dans ce rap game us se reposant sur ses lauriers.

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