Samedi 18 octobre, 19 heures. La journée fut chaude, le soleil brille de mille feux sur la rade de Toulon. Une ambiance spéciale se dégage. La vie semble se ralentir. Les rues et routes se désengorgent petit à petit de leur trafic habituel. Quelque chose se prépare. 21 heures, nous nous préparons pour nous rendre au Zenith de Toulon. Au fil de la marche, les rues sont vides de jeunesses, de vie, mais l’excitation de se fait ressentir au fur et à mesure de notre marche vers ce qui sera notre église pour un soir. Nous foulons les galets et arrivons au sein d’une masse de gens où les 5 Panels et les bobs sont aussi populaires que les masques d’animaux. Oui nous y sommes: la SumoTRONIK 2014…
Depuis maintenant 3 ans, NO/ID*, en collaboration avec l’association Tandem, organise l’évènement electro et indie annuel toulonnais: le Sumo Festival. Nous vous en avons parlé à plusieurs reprises au travers de nos articles, mais pour résumer brièvement le Sumo Festival c’est la réunion, sur plusieurs dates et plusieurs lieux, de ce que se fait de mieux dans les différents styles de musique indie. Rock, Bass, electro, aucun style n’est laissé de côté. Mais revenons à cette soirée…
Le parking est plein, la file d’attente est longue. Des performeurs nous divertissent. L’entrée se fait sans encombre. On entend déjà la salle Omega vibrer avec la trap très très très lourde de Thaï Thaï Crayon et des Monkey Broz. Il n’y avait rien de mieux pour s’effaucher avant l’ouverture du Zenith.
22 heures, la salle Omega se vide. Je comprends alors que le Zenith est ouvert. Imposant. Ce fut le mot qui me vint à l’esprit en découvrant ce Zenith plongé dans le noir où la scène fut habillée de lumière projetée. Les rythmes deep tropicaux de 123MRK nous plongeaient déjà dans ce qui allait être une soirée marathon. Avec ses visuels méta et ses lumières hypnotiques, le Zenith est devenu, petit à petit, ma salle, ma seconde maison. Les rythmes et les titres s’enchaînaient à la perfection qu’une heure était déjà passée. Les premières notes d’Hyper Reality sonnent, c’est au tour de Panteros666 de prendre les platines. Un set deep explosif de ses titres coup de coeur du moment mis en relief avec son petit, mais excellent, catalogue de production maison. Regrettable. L’ambiance est là. Les gens s’unissent, dansent, s’étonnent des performeurs déguisés en robot laser traversant la foule. Panteros666 clôture. Brodinski vient nous mettre une gifle.
La techno, le public toulonnais aime ça et Brodinski nous en a servi sans compter. 1 heure de set qui nous a donné l’impression d’être dans un rêve électronique, un rythme techno nuancé puissant mis en volume par la touche hip-hop de notre Rémois préféré. Le set s’achève avec les longs applaudissements du public plus que satisfait et fier d’avoir assister à un tel set. Étienne de Crecy enchaîne. La vibes typique du groove techno 90 envahit la grande salle du Zenith de Toulon. Étienne donne le meilleur de lui et nous fait plaisir en n’hésitant pas à jouer ses titres mythiques comme Super Discount, No Brain, Overnet, Binary, Welcome et j’en passe. Dommage de ne pas avoir entendu un “Hashtag My Ass” live pendant ces 1 heure et demie de set. Sous les applaudissements d’une foule conquise, Étienne de Crecy conclue magistralement laissant place à The Hacker qui nous a joué un set très proche de l’ambiance de son album “Rêve Mécanique”, que je vous encourage à écouter, sortit en 2004.
Pendant que le public était comblé dans le Zenith, on m’a rapporté que Godlips, Virus Syndicate et surtout Tha Trickaz, et leur set Dustepo Trapo Mashup (que vous pouvez voir, en partie, ci-dessus), avait retourné la salle Omega et les aficionados de la Bass music.
3H du matin, les sets se finissent, la foule se dissipe. L’unité d’un soir se propage calmement du Zenith. On retiendra que cette SUMOTronik fut forte en idéaux: rassemblement, éclectisme et esprit de fête sans débordement. Cette édition fut très bonne. En plus d’un panel d’artiste varié, l’organisation et l’aménagement du site donné la possibilité à tous de vivre sa SUMOTronik. Quant à nous, nous vous serons toujours fidèles au poste pour vous donner le meilleur de la musique, tout comme le SUMOFestival de l’année, que nous attendons déjà avec impatience et que nous vous ferons vivre avec plaisir.
Photos: SunFlowers Kolekti
Une réflexion sur “Report SumoTRONIK 2014: Toulon sauvage”