Missill

« Targets est le résultat de toutes les aventures musicales que j’ai pu avoir et je me rends compte avec le recul que WAW! je serais prête à tout recommencer s’il le fallait ! », c’est avec enthousiasme que Missill nous parle de son premier album et de son parcours musical peu ordinaire. Plongée dans un monde merveilleux et violent à la fois, elle a su émoustiller les foules au même prix qu’un homme et se faire respecter du milieu. Son style complètement décalé fait parler d’elle, et c’est aujourd’hui avec une conquête de 5 continents au compteur que la jeune femme s’impose et montre de quoi elle est capable. Une vraie guerrière version « kawaii » .

Dans ce monde d’hommes qu’est la musique électronique, comment as tu réussi à te faire une place ? C’est parti de quoi ?
J’ai pas vraiment calculé le truc, je pense avoir eu de la chance à fréquenter au bon moment, les bons endroits et les bonnes personnes. A la base, je jouais par plaisir puis je me suis vite rendue compte que je voulais en faire mon métier que ça ne pouvait pas rester une simple passion. Alors j’ai débuté par des warm-up puis j’ai pu joué à Montréal, c’est là que le public m’a vraiment découverte, j’ai enchainé les festivals par la suite et après ça va de soi..(rires)

Alors, tu as des bases hip-hop mais tu t’aies penché plutôt vers l’electro, on va pas se mentir. Comment ça se fait ?
Le hip hop reste juste une influence, c’est comme quand t’es gamin, tu te retrouves forcement dans un style mais après tu grandies et la musique évolue avec toi et tu deviens plus « complet » et tu t’ouvres plus. C’est ça qui est beau dans la musique !

On sait que tu adores le graphisme et la mode japonaise. Tu as toujours le temps et l’envie de créer ta ligne ?
Non, sans te mentir, pour le moment je pense plus à mes projets de nouvel album mais il est vrai que j’ai l’envie de créer ma propre ligne vestimentaire pour la suite, avec mes graphismes et ce qui suit. C’est à méditer mais ça passe plus en second plan que mes projets musicaux. Ce qui prouve sinon que je ne quitte jamais mon univers graphique est par exemple mon clip Forward qui a un univers complètement décalé en animation.

Sinon pour parler du nouvel album, tu penses faire des featuring ?
Oui et des tas ! Je compte en faire avec une japonaise par exemple mais bon je dois garder un peu de secret, je ne dévoile rien pour le moment..

J’ai pu lire de toi que tu ré-inventais l’electro-rock. Qu’en penses tu ?
C’est peut être abusif..(rires) C’est juste qu’à une période, ce style était celui qui me faisait le plus vibrer et que je m’en suis bien inspirée mais ça dépend évidemment des moments. Mais bon, c’est pas déplaisant à entendre..

Question technique.. Pourquoi avoir choisi une interface Serato avec des platines vinyles pour le live ?
Parce que je viens du vinyle, je voulais vraiment pas perdre ce côté toucher vinyle direct et sinon Serato ça a été pour moi une révolution. Quand Serato est arrivé c’était noël : tu peux jouer tes édits, avant fallait mettre le marqueur blanc au milieu du disque noir, il fallait mettre la cellule exactement au bon endroit à la bonne seconde alors que là tu as des cues déjà c’est cool, ensuite je recevais plein de promos cd, je pouvais pas les jouer donc là vraiment j’édite toutes mes tracks, je joue mes productions, du coup je peux aller hyper vite, j’ai des cues partout enfin ça va vite. Les cues c’est des points dans les morceaux pour les gens qui ne connaissent pas.

Tu as signé sur le label Citizen Records produit par Vitalic, est ce que cela t’as permis une reconnaissance en dehors de la France ?
En fait Citizen ils sont arrivés au bon moment, ils ont sortis Glitch en fait qui était un des morceaux électro de l’album Targets et du coup les gens du milieu électro branché m’ont connus grâce à ça et pour le Japon aussi, ça m’a carrément ouvert une signature de l’album là bas. Le glitch, le picture disque à tellement cartonné, ils ont tellement vendus que je me suis faite repérer par des gros labels japonais et ils m’ont invités là bas grosse conférence de presse, grosses soirées… La totale façon rock star et à l’époque, ça m’est arrivé d’aller dans des magasins de fringues branchés où des mecs te demandent ton autographe, t’es là tu te dis vous me confondez : un truc de fou. Bref Citizen m’ont ouvert  la porte du Japon et de l’album ce qui est pas mal mais par la suite là je viens de me faire signer par Atmosphérique records donc Citizen c’est … fini enfin ça va être plus Atmosphérique Records maintenant forcément.

Tu prendrais bien un café ?
En fait, je bois pas de café.. Tu sais, je suis assez bizarre. Y’a plein de trucs que je bois pas, que je mange pas. D’ailleurs le café, j’adorais mais j’ai du arrêter en plus tu vois je suis super speed, donc c’est pas plus mal, t’imagine après. (rires)

MISSILL
Site officiel :
www.missill.com
Myspace officiel :
www.myspace.com/djmissill

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