Parce qu’ici, on sait que vous aimez les interviews, que vous avez envie de lire l’essentiel mais aussi des questions plus pointues qui pourraient passer au travers. Parce qu’ici, on sait que vous aimez plusieurs artistes et pas seulement un groupe. Parce qu’ici, on a plus envie de cocktails colorés que de café noir avec une telle chaleur, alors on vous propose une boisson survitaminée contenant les meilleurs ingrédients du moment. Dans ce premier Cocktail Interview, on vous fait un condensé sucré d’Asaf Avidan, accompagné d’une pointe de Rover, riche en Skip The Use, avec un soupçon épicé d’Airbourne.
Quand on sirote ce cocktail, il y a d’abord le côté sucré et exotique qui surprend. L’Asaf Avidan est l’ingrédient enchanteur du moment, nous vous en avions parlé ici et nous pourrons le retrouver le 14 octobre au Zenith Oméga de Toulon (d’ailleurs!).
Que ressens-tu quand tant de personnes te comparent à Janis Joplin ?
C’est juste un honneur dingue d’être comparé à cette voix mais tu sais, je ne l’ai jamais travaillé de sorte à ce qu’elle ressemble à untel ou untel… Je ne pense pas le mériter. En réalité j’ai découvert que j’avais une voix étrange vers mes 16/17 ans et c’est juste un hasard dingue, je ne sais pas d’où vient cette tonalité. Quand je parle, tu vois bien que ça n’a juste rien à voir !
On sait que tu faisais du cinéma avant. Tu comptes y revenir ? Sinon, des projets à venir ?
Bien que ce soit un art qui me plaise énormément, je ne pense pas que le cinéma soit intéressant pour la génération nouvelle par un trop plein de formatage. Donc à voir mais au jour d’aujourd’hui, je n’y pense pas. On ne peut plus vraiment être libre de grandir dans ce milieu. Après aux nouvelles générations de me prouver l’inverse, pour le moment je me suis donc plus plongé dans la musique en délaissant quelque peu cet art. Donc actuellement, je fais ma tournée française, il y a d’ailleurs de nombreuses dates encore et on se penchera vers de nouveaux titres à venir lors de la fin.
Ensuite vient la note de Rover, c’est de l’Arak. L’élément alcoolisé libanais qui laisse planer le goûteur, en véritable eau-de-vie anisée.
Est ce que ton projet « Haussman Tree » avec ton frère va reprendre un jour ?
J’espère beaucoup, pour expliquer vite fait, ce projet est avec mon frère qui était chanteur de punk rock au Liban. J’ai toujours fait de la musique avec lui et celui-ci était un projet extraordinaire avec mon frère qui a malheureusement peut être vu le jour quand j’ai été pris pour Rover. Donc on avait déjà plusieurs projets en parallèle car nous sommes très créatifs dans la famille visiblement (rires) et lui s’est engagé dans un autre projet, il est au clavier avec Barbara Carlotti. Du coup, c’est en stand by mais on l’a sous le coude on va certainement reprendre du moins j’espère.
Quels sont tes futurs projets ?
Une tequila gold au soleil! (rires) On a beaucoup de projets, je suis très excité par ce que j’appelle la fin de tournée bien qu’il reste des mois encore à savourer, on va enlever le stress de la sortie d’un premier disque et aimer chaque date pour ce qu’elle est. Et finalement dérouler cette tournée vers une fin pour écrire un nouvel album. Il y a des projets voyages à New-York et autres, des projet écriture… Je suis vraiment très excité par ce qui vient. Je suis positif en tout cas, il reste plus qu’à voir ce qui va suivre !
On passe aux apports nutritionnels et niveau vitamine C, on fait le plein avec Skip The Use ! Nous les avions déjà rencontré, l’interview est ici, si vous avez envie d’une rétrospection, ne sait-on jamais.
On sait déjà pas mal de choses de vous, donc on va aller à l’essentiel ! Les projets à venir !
(rires) On prévoit un prochain album pour février 2014 qu’on enregistrera à Londres dans une atmosphère très rock anglais car c’est notre délire, et déjà le faire à l’export comme ça, c’est ajouté des territoires à la tournée par exemple. On est un groupe de rock mais on a toujours aimé mettre les frontières assez loin donc il y aura du pop/rock, fusion/rock, funk/rock, electro/rock, disco/rock et on va pas changer car ça nous permet de faire ce qu’on veut. De toute façon dans ton premier album il y a le coté où t’as juste envie que t’existe, au second tu essaies de tirer à la mitraillette et dans le troisième tu fais plus dans la précision et t’essaie d’aller plus loin, de faire des morceaux plus réfléchis, résolument anglais… même si on peut utiliser quelques phases énergiques américaines ou un coté french touch parce qu’on vient de là quand même (rires). Surtout on se casse surtout pas les couilles, on reste dans une phase où on fait les titres sans se foutre la pression. Fin septembre on aura plein de sons et on fera le tri et l’album comme ça. Mais ça sera plus rock car là c’était assez electro parfois eighties et on veut retourner plus dans le délire riff tout en gardant un coté très accessible au chant. On est aussi fan de pop, et on aimerait que n’importe qui puisse chanter notre chanson et on bosse pour ça, avoir une culture du riff via Led Zepp et les Stones , on veut être plus guitare, toujours dansant mais plus du coté rocknroll mais ça si on y arrivera ? Je ne sais pas. Si tu veux savoir, on a déjà bossé des titres avec quelques personnes aussi pour le prochain album mais surprise à venir pour 2014 !
Et on finit avec cette impression de picotements sur la langue, plus poivré que du gingembre et plus fort que du piment rouge. On fait référence évidemment à Airbourne ! (Mais si, c’était évident, voyons !)
Qu’est ce que vous ressentez quand on dit que vous êtes les nouveaux AC/DC ?
Tu sais, il y a 7 ans, tu nous aurais dit ça, on se serait chié dessus ! (rires). C’est juste incroyable d’être comparé à eux, après c’est un prestige. Il va falloir assurer après de tels mots !
Vous êtes sur Roadrunner label, et plusieurs artistes comme Megadeth ou HateBreed ont quitté le label en le critiquant. Un avis ? De futurs projets avec eux ?
C’est une longue relation qu’on a avec ce label et personnellement on a rien à leur reprocher. Ils font du bon travail, l’album sonne bien et on s’entend bien avec eux. On n’a pas vraiment de raison de casser le contrat finalement. Eux, ils n’ont pas trouvé un terrain d’entente mais avec nous, ça se passe très bien, je t’assure ! Sinon niveau projet, toujours avec eux, en 2014, on s’attaque aux festivals aux Etats Unis, on prépare aussi un album avec une tournée !
Et bien vous l’avez déjà fini ce cocktail ? J’en ai d’autres sous la main mais étant donné que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, on a qu’à se remettre au café en attendant le prochain à venir, résolument electro.
Impeccable comme d’hab ! Merci M.C.