Troisième des six concerts donnés à guichets fermés par Muse à l’AccorHôtels Arena (Paris) durant ce Drones World Tour, celui du lundi 29 février restera dans les annales.
Après une prestation honnête de Phantogram, quatuor venu de New York, Muse lance les hostilités aux alentours de 21h15. Passée une superbe intro, durant laquelle des drones autonomes ont plané au-dessus de la foule, les musiciens prennent place sur la massive scène centrale. Retentit alors le riff puissant de Psycho, annonçant la ligne directrice du show : une mise en scène à couper le souffle et un son imparable, portés par une énergie peu commune. Outre les titres de Drones – le dernier album, le groupe a joué quelques pièces maitresses de son répertoire. A commencer par la désormais culte Plug In Baby, entonnée par le public sur les refrains. Supremacy, qui n’avait plus été jouée depuis plusieurs semaines, ainsi que Stockholm Syndrome, déjà vue sur la setlist du samedi, ont aussi une grande efficacité, la deuxième étant portée par des combos heavy-métal. L’épique Citizen Erased, durant laquelle s’entremêlent arpèges, falsetto et piano, a constitué une belle surprise, tandis que les habituelles Time Is Running Out, Starlight ou autres Uprising ont, comme d’habitude, soulevé les 20000 fans présents.
Concernant les chansons issues de Drones, The Globalist, présentée comme la suite de Citizen Erased, sort du lot. Les images projetées sur l’intégralité de la scène et de ses avancées, sur écran et rideaux, donnent une dimension exceptionnelle à l’œuvre, pourtant déjà réussie en studio. Les singles Dead Inside et Mercy sont également bien accueillis par le public, tandis que Reapers a provoqué quelques headbangs.
Comme souvent, le concert s’achève avec l’épique Knights Of Cydonia, durant laquelle Matthew Bellamy enchaîne les sprints et déhanchés, tout en torturant sa Manson.
Deux heures de show intense, durant lequel Muse montre qu’il est désormais apte à porter le statut de meilleur groupe du monde en live.
Leur retour en France, durant l’été, à l’occasion de Garorock et du Festival de Nîmes, est déjà attendu de pied ferme.
Crédit photo : Marie Biyak.